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“Just Dance 2023” d’Ubisoft aurait brûlé 10% de ses développeurs

"Just Dance 2023" d'Ubisoft aurait brûlé 10% de ses développeurs

Le jeu de rythme d’Ubisoft Juste danser 2023 aurait été aux prises avec un certain nombre de problèmes de main-d’œuvre au cours d’une seule année de production, un syndicat affirmant que 10% des employés se sont épuisés pendant le projet.

Hier (20 mars), une infographie a été publiée par la branche Ubisoft Paris de Solidaires Informatique, qui aide les travailleurs à s’organiser dans les secteurs de la technologie, du conseil et du jeu.

Selon l’infographie, 10% des employés d’Ubisoft Paris qui ont travaillé sur Juste danser 2023 a connu un épuisement dans l’année suivant la production. De plus, il y aurait eu des arrêts de travail (congés de maladie) toutes les quatre semaines.

NME a contacté Ubisoft pour lui demander si les statistiques étaient légitimes – et si Ubisoft Paris avait pris des mesures correctives – mais la société a refusé de commenter.

Plus tôt dans l’année, le personnel d’Ubisoft Paris s’est mis en grève après que le PDG d’Ubisoft, Yves Guillermot, ait dit aux travailleurs que “la balle est dans votre camp” pour redresser les finances en difficulté de l’entreprise.

Devanture de magasin Ubisoft
Devanture de magasin Ubisoft. Crédit : Jeremy Moeller

“Selon Guillemot : la balle est dans notre camp (mais l’argent reste dans sa poche)”, déclarait Solidaires Informatiques en janvier. “Quand M. Guillemot parle d”attrition’ et d”ajustements organisationnels’, cela veut dire : réductions d’effectifs, fermetures discrètes de studios, baisses de salaires, licenciements déguisés, etc.”

« A plusieurs reprises, M. Guillemot tente de rejeter la faute (encore une fois) sur les salariés ; il attend de nous que nous soyons mobilisés, que nous « donnions tout », que nous soyons « aussi efficaces et légers que possible ». Ces mots veulent dire quelque chose : heures supplémentaires, pression managériale, burnout », a ajouté le syndicat.

A l’époque, Solidaires Informatiques réclamait une augmentation de 10% des salaires du personnel et une amélioration des conditions de travail.

La nouvelle survient alors que le studio sœur Ubisoft Montpellier ferait l’objet d’une enquête sur le travail des autorités françaises, en raison de taux élevés d’épuisement professionnel et de congés de maladie.

Dans un communiqué, Ubisoft a affirmé que les développeurs de Montpellier « subissaient des évaluations de bien-être par l’intermédiaire d’un tiers ».